Le temps presse ...

Extrait du livre « Le temps presse, rallumez vos lampes »


1-Le purgatoire, passage obligé (14.01.04)

Catéchisme de l’Eglise catholique n°1054: Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie de Dieu.

L’existence du purgatoire, que certains refusent de reconnaître est confirmée par la sainte Ecriture et par la tradition constante de l’Eglise. En entrant dans l’autre vie, tout être humain subit l’arrêt de son éternelle sentence. Son sort est fixé, et pour se rattraper, il n’a plus la possibilité d’accomplir de bonnes œuvres. Quand vous serez passés de l’autre côté de la rive, le bandeau de vos sens sera déchiré, ce qui fera disparaître tous vos attachements humains. L’échelle des valeurs sera inversée. Il n’y aura plus de distractions malsaines et plus de péchés, vos aspirations et toutes vos tendances se porteront vers Dieu, ce divin Epoux qui sera votre unique Trésor.
Par sa justice divine, le purgatoire est l’invention la plus merveilleuse de l’Amour de Dieu qui vous invite à quitter vos mauvais penchants. Les consolations que vous y goûterez ne seront pas plus extrêmes que les tourments que vous aurez à supporter. Il est encore temps que vous agissiez pour le bien des autres, et pour le vôtre en particulier, en parlant et en faisant craindre le purgatoire.
Le purgatoire est l’atelier de la Justice infinie où la rigueur et les sévérités divines s’y exercent dans une intensité que vous ne sauriez imaginer.
La béatitude des saintes âmes n’est pas celle du Ciel avec des joies éclatantes. De même, les tourments ne sont pas ceux de l’enfer où la souffrance est sans adoucissement. Mais les âmes du purgatoire grandissent en sainteté et amassent, par leur résignation et leur patience, de nouveaux mérites. Elles savent qu’elles ne pécheront plus et c’est pour elles une douce joie de souffrir d’un amour gratuit et tout à fait désintéressé. Avec leurs amis et parents qu’elles ont retrouvés, elles tournent leurs regards vers vous, vous couvrant de prières, cris de tout leur amour.
Vous qui regrettez des êtres que vous jugez à tort absents, vous qui versez des larmes de ne plus pouvoir poser vos yeux sur ces visages chéris, sachez bien que les portes de leur prison s’ouvrent toutes larges par vos offrandes de messes, grâce à vos eucharisties, à vos prières et à votre charité. En les faisant bénéficier de vos messes et prières, ces âmes seront tant heureuses et reconnaissantes. Par contre, si vous les oubliez, elles resteront dans un état pitoyable et si malheureuses.
Le purgatoire n’est pas à comparer aux flammes de l’enfer. En définitive, il est consolant pour ceux qui l’habitent. Il est un séjour béni et digne de toute tendresse et de toute leur prédilection, malgré leurs tourments d’être privés de la vue du Seigneur.
C’est un état de tristesse où la justice de Dieu s’y dédommage de la part de sacrifice et d’amour qu’elles ont refusé sur terre. Vous ne devez rester insensibles à leurs souffrances, car il n’y a pas d’exercices d’amour plus méritoires et plus pressants à pratiquer.
Les âmes du purgatoire aiment Dieu. De plus, elles sont aimées des Eglises du Ciel et de la terre, qui entretiennent avec elles, dans le cadre de la Communion des Saints, des rapports et des communications incessantes d’amour. L’Eglise catholique fait appel à l’amour de ses enfants, et par leur médiation elle leur prodigue, jour et nuit, ses suffrages et ses secours. La charité des bons anges leur dispense à toute heure les gouttes célestes que le bon Jésus fait tomber de son Cœur. Elles s’aiment entre elles, et se consolent mutuellement par des entretiens inexprimables.
Tous vos parents et amis, qui sont passés de l’autre côté du voile, savent qu’un jour le Seigneur les plongera dans l’océan de ses lumières. Il les abreuvera de délices, si ce n’est déjà fait pour la plupart. Dans ce grand travail de réparation et de purification, l’amour et la justice s’unissent dans une osmose parfaite. Les yeux des âmes en purification seront un jour inondés par la douce lumière du paradis. Dans ce séjour de réparation, elles sont dotées du trésor le plus doux, celui qui relève l’homme le plus effondré, celui de l’espérance à un degré qui exclut toute incertitude, toute appréhension et qui fixe leur cœur dans une sécurité absolue.
Au fur et à mesure qu’elles gravissent les sphères qui les rapprochent du paradis, du fait de leurs prières à votre égard, mais surtout des messes et eucharisties que vous offrez et prenez à leur intention, elles tressaillent de bonheur en voyant leurs taches et leurs souillures s’estomper sous l’effet merveilleux de votre amour.
Elles en devinent les lumières du paradis et ses si riants rivages, en respirent à l’avance les parfums et les souffles embaumés. A chaque instant, elles voient apparaître dans une vision moins lointaine leur délivrance, elles sentent se rapprocher de plus en plus la Cité Céleste, séjour de leur éternelle destination et repos.


2 - Le corps glorieux. (13.03.04)

1ère épître aux Corinthiens 15,42-44: Ainsi en va-t-il de la résurrection des morts: on est semé dans la corruption, on ressuscite dans l’incorruptibilité; on est semé dans l’ignominie, on ressuscite dans la gloire; on est semé dans la faiblesse, on ressuscite dans la force; on est semé corps psychique, on ressuscite corps spirituel.

La vie au Ciel est vraiment extraordinaire. Nous y poursuivons, avec des possibilités prodigieuses et dans un amour sublime, ce que nous avons commencé sur terre. Vous connaissez d’ailleurs une partie des interventions du Ciel pour les âmes du purgatoire, ces pauvres âmes bien trop oubliées par l’humanité.
Le premier avantage du corps de ceux qui sont dans l’Eternité, dont le mien, est celui de la subtilité, car il n’est plus composé de la substance inerte et grossière qu’il avait sur terre, mais il est animé et traversé en tous sens par l’esprit. C’est à la vitesse de la pensée qu’il franchit les espaces, car aucun obstacle corporel ne l’arrête.
Dans les Evangiles, il est bien écrit que le Seigneur ressuscité apparut soudain devant ses disciples dans une pièce dont les portes étaient closes. Pour vous aussi, quand votre heure viendra et quand vous serez lavés de tout péché, tout changera de sens!
Vous ressusciterez avec votre corps, transfiguré, différent de celui que vous avez aujourd’hui, un corps «divinisé». Il ne sera plus retenu à la terre par une force d’attraction, mais dégagé de toute pesanteur et également de toute corruption; il prendra librement son essor.
Vous-mêmes, un jour, vous aurez accès au paradis, cela après avoir passé un séjour en purgatoire. Séjour dont la durée dépendra de ce que vous avez fait de bien sur terre en aidant les autres, par votre exemple et votre service pour les diriger sur le chemin de la Voie Royale.
Débarrassés de toute la crasse de vos péchés, entourés de tous les anges du paradis, vous serez un jour conduits à la rencontre de votre frère le Seigneur Jésus, de votre maman la Sainte Vierge Marie. Alors comme tous les saints du Ciel, sous la lumière du Père Eternel, vous aurez la faculté de voler et de vous déplacer avec la célérité de la pensée elle-même, partout où l’esprit le voudra, et toujours dans le but de restaurer tout ce qui est cassé et d’être messager de la Bonne Nouvelle.
Pour mieux comprendre notre état et ce que sera le vôtre plus tard, réfléchissez un peu sur les éléments de comparaison dont vous disposez sur terre. L’ordre physique actuel vous offre évidemment une image et une faible représentation de cet état nouveau, auquel votre nature sera un jour élevée. Songez, par exemple, à l’électricité et au magnétisme qui pénètrent et circulent rapidement et sans effort à travers les métaux et les pierres les plus dures.
Au Ciel sont exclues toute maladie, toute mort. Evidemment, la nourriture n’existe plus, il n’y a plus de distinction de sexe; et votre chair, si fragile sur terre et sujette à mille infirmités, sera libérée de toute fatigue et de toute altération.
Nous vivons dans la clarté, environnés d’une réelle et éblouissante splendeur. Nous apparaissons chacun comme autant de soleils. Cette clarté est, à des degrés différents, le meilleur de nous-mêmes et de tout le bien que nous avons pu donner lors de notre pèlerinage sur terre. Sur terre, vous observez la différence entre la clarté du soleil, celle de la lune et celle des étoiles. Et en clarté, les étoiles diffèrent entre elles. Il en sera pour vous d’une manière identique, quand vous ressusciterez de la mort.
La clarté des élus projette sans cesse de nouveaux reflets, elle progresse avec leur croissance dans la connaissance. Vous pouvez constater mes progrès par la teneur et la richesse des messages que j’ai la grâce de vous transmettre.
Jésus est assis à la droite du Père, et sans quitter le Ciel, Il se trouve chaque jour substantiellement présent en mille lieux de la terre. Il est tout entier, sans réduction, sans diminution, dans chaque parcelle d’Hostie, dans chaque goutte du calice. Quand vous communiez, pensez-y, pensez à la bonté et à l’infinie puissance de Dieu-Amour.
La science, en se perfectionnant, dévoile de plus en plus la grandeur divine, les œuvres admirables du Seigneur. Les cieux proclament sa gloire, c’est le domaine de l’homme, c’est le temple magnifique, destiné à vous servir un jour de palais et d’habitation.
Une fois ressuscités, glorieux et incorruptibles, vous embrasserez d’un regard les richesses remplissant ces espaces, vous franchirez d’un seul trait ces vastes distances, avec plus de célérité que la lumière elle-même ne les parcourt.
Sur terre, vous communiquez par votre corps que vous devez aimer en souffrant, en travaillant et aussi en éprouvant joie et plaisir. Le corps, c’est donc vous-mêmes. Dans le Credo, vous proclamez l’annonce de la Résurrection de la chair, ce qui signifie que vous serez sauvés dans tout ce que vous êtes. Ainsi le corps ressuscité sera libéré de toutes les contraintes et nécessités naturelles qui le rendaient corruptible pour se retrouver en paradis pour l’Éternité.
Vos amis, vos parents et vos enfants, tous ceux que vous aimez et qui souffrent, trouveront dans ces lignes un baume d’espérance. Du Ciel, nous leur demandons de tout relativiser sur terre en considérant que l’Éternité doit devenir leur seul et unique horizon.

3 - La vie éternelle (10.07.04)

Évangile selon saint Jean 4,36: Déjà le moissonneur reçoit son salaire et récolte du fruit pour la vie éternelle, en sorte que le semeur se réjouit avec le moissonneur.

Chacun de vous cherche à savoir comment est réalisée la vie éternelle dans l’au-delà. En premier lieu, il vous appartient de bien assimiler le but de votre présence sur terre et surtout les raisons profondes de vos souffrances, pour concevoir ce que le Seigneur attend de vous. Si vous pouviez comprendre et imaginer l’infinie Lumière d’Amour, la sérénité et les extases qui vous attendent dans la Jérusalem céleste, votre comportement actuel changerait entièrement et peut-être auriez-vous même tendance à négliger les choses de la terre.
Au-delà de cette allégresse, de ces fêtes radieuses et de la mission spécifique qui attend chacun de vous, votre esprit ne saura plus envisager d’autre triomphe ou d’autre splendeur que la présence de Dieu. Cette réalité, car c’est bien une réalité, franchira les limites de votre entendement et dépassera toutes les forces et toute la capacité de votre nature humaine.
La vie éternelle est l’ensemble de toutes les fascinations de l’univers, de toutes les beautés imagées et décrites dans les Livres saints; ce sont également les plus belles fleurs de la création, des parfums si subtils, bien au-delà de ceux que vous humez, d’admirables prairies dans lesquelles coulent des eaux fraîches et limpides. Le Ciel c’est cela en effet; mais c’est tellement, oui tellement plus beau encore.
Quand vous vous représentez la ronde des élus du Ciel, vêtus de gloire divine, le Ciel est encore mieux et bien au-delà de ce que vous pouvez imaginer.
Sur terre, vous vous nourrissez d’espérances parfois trompeuses, mais au Ciel, ce seront d’incessants ravissements, des émois élevés au-delà de toute mesure, de tout exemple et de toute expression, oui c’est bien cela.
En définitive, par rapport aux biens que Dieu vous prépare et qui excèdent tout ce que vos sens peuvent percevoir, vous n’avez rien vu ni entendu d’analogue, ni même d’approchant. Vous n’avez jamais vu la lumière inaccessible de Dieu baignant d’amour. Jamais votre oreille n’a entendu les infinies symphonies, ni votre cœur goûté cette paix inimaginable. Il y a des parfums que le souffle de l’air ne dissipe pas, des saveurs qui ne décroissent pas, des biens et des douceurs que ne suivent aucun dégoût, ni aucune satiété.
Et c’est là que Dieu est contemplé sans interruption. Il est connu sans erreur d’esprit, loué sans lassitude. De son Royaume Il en a fait l’objet exclusif de ses pensées qu’Il rapporte à cette création qui est l’universalité de ses œuvres. Au vu de tout cela, votre intérêt est de faire de sérieux efforts pour avoir directement accès à ces merveilles. La foi vous enseigne que, pour opérer la plus petite œuvre méritoire, le secours divin de la grâce est indispensable à l’homme. Il peut s’agir d’un signe de croix, d’une invocation du Nom de Jésus, d’une prière fervente vers la vie du Ciel, mais surtout de l’eucharistie, et être exemplaire en diffusant la Bonne Nouvelle.
Dieu, pour «construire» la Jérusalem céleste, étendit tous les trésors de sa sagesse. A cet effet, comme architecte, Il choisit son propre Fils. C’est de ses propres mains qu’Il travailla à cette œuvre sublime. Rien de souillé ne peut entrer dans le sanctuaire de toutes les justices, ce qui signifie une purification préalable appelée purgatoire.
Au Ciel, la femme aimera encore plus son mari ou la mère son enfant. C’est dans une vision béatifique que le cœur de chacun de vous s’ouvrira à l’infini. Ainsi l’amour qui unit chacun sera plus grand que le plus beau des mariages terrestres. En réalité, vous serez mariés avec tous, chacun étant aimé pour lui-même en Dieu. Rassurez-vous, au lieu de détruire l’amour de la terre, l’amour divin le transfigure dans des proportions infinies et inimaginables à votre esprit. Dans cette unité parfaite, l’Église du Ciel est une véritable Communion des Saints.

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